Nous sommes dans le fiordland dans le sud ouest de NZ, il en existe que peu dans le monde. Hier, nous avons fait une partie du Kepler Track qui fait parti du top 10 des tracks de NZ, il ce fait normalement en quatre jours mais les refuges étant tous complets nous avons fait la première étape aller/retour dans la journée jusqu'au mont Luxmore. 33,6km, 10h de marche et 1472m de dénivelés positif. Le track commence dans la forêt de fougères, de séquoias et de nuages. En quittant la forêt,  nous avons retrouvé le soleil et une vue sur les pics qui depassaient de la mer de nuages.  Le temps d'arriver au sommet, les nuages ont disparu pour laisser place à une panoramique sur l'entrée du fiord. 

Ce matin, Vincent au saut du lit est allé voir si nos amis les Hectros étaient au RDV, il y en avait plein ! Il est venu me réveiller, on a enfilé les combis, ils sont venus nous dire bonjour des notre entrée dans l’eau (bien freche). Au bout d’un quart d'heure,  une masse sombre est passé à 50 cm de moi, mon coeur à fait un bon dans ma poitrine,  c’etait bien trop gros pour être un dauphin. C’etait une otarie, on ne savait pas qu’il y en avait ici, elle était bien plus grande et plus grosse que moi et nageait à une vitesse incroyable. J'avais déjà vu des pêcheurs plonger juste à côté d'elles mais je me souvenais aussi de leur immenses canines ! Pas le choix, j’ai nagé doucement, elle n'était pas agressive, Vincent m’a rejoindre, on s’est retrouver à nager avec des dauphins et une otarie en même temps !! 

Vincent à pris une vague qui l’a emporté jusqu'à la plage et l’otarie l’a suivi pour jouer. Mais Vincent à fait l'erreur de se dresser debout face à l’otarie qui a pris ça comme une menace, elle lui a grogne dessus. J’étais coincée car l’otarie se trouvait entre la plage et moi. Elle a nagé jusqu'à moi et m’a montré son incroyable dentition qui était comme dans mes souvenirs. Vincent m’a rejoint, on lui a fait peur et on a rejoint la plage. Petite frayeur !! On le saura pour la prochaine fois, l’otarie est à l'aise dans l’eau et non sur terre, elle a du nous prendre pour des otaries avec nos combis, il faut donc nager et éviter de se lever à côté d'elles...

On a passé l’apres midi a Waipapa point, l’une des pointe les plus au sud de la NZ après Stewart Ilande (dernière terre avant l’antartique) et baignade au coucher du soleil. 

Hier on est arrivé à Curio Bay, connue pour ses dauphins Hectros, les plus petits du monde, il en reste seulement 4000 et ils sont tous en NZ. On a attendu tout l’apres midi en scrutant l'horizon à la recherche d’un aileron. On commençait à désespérer. En fin d'après midi on est allé sur un spot avec plus de vagues, après dix minutes d'attente on a aperçu un aileron. On a sauté dans nos combis immédiatement. Il n’y en avait qu'un, puis un deuxième,  ils étaient assez loin, mais on pouvait les voir surfer les vagues. Finalement, ils ne sont pas si petits que ça, entre 1m et 1m50. Tout d’un coût un ban est apparu juste face à nous, ils ont surfé une vague pour nous rejoindre.  Pendant un quart d'heure, on a eu une dizaine de dauphins qui nous tournaient autour et s'amusaient à passer à quelque centimètres de nous. On en oubliait presque de retourner à la surface pour respirer ! Ils sont partis puis revenus, au bout d’un heure, c’est le froid qui nous a fait sortir de l’eau. 

Pour finir cette journée, on est allé au coucher du soleil sur la plage d’a côté, rendre visite aux manchots aux yeux jaunes qui rentraient du boulots, il a encore fallu attendre un moment, quelque uns sont sortis. Il y en a un qui est passé juste à côté de nous, ils nous a offert un spectacle magnifique car il est rentré chez lui dans les buissons et en est ressorti avec ses 2 bébés (plus gros que lui) et les a nourri juste devant nous. 

Une journée d'attente mais de magnifiques récompenses. 

On a rejoint la côte sud de l’ile du sud, la région des catelins. Juste avant de rentrer dans les terres et de commencer le travail, on avait acheté deux combinaisons de plongée d'occasions, une super affaire. On avait pas eu l'occasion de s’en servire du coût c’est la première chose que l’on a fait en arrivant sur la côte. On est allé à la pêche aux pauas (ormaux) on en a ramené deux pour le dîner. C’est plus dur à cuisiner qu'à pécher mais c’etait délicieux ! 

15 jours de taf,  818 baquettes, 4090 kilos, environs 327 000 cerises !! 

L’organisation pas au top ces derniers jours, la saison touchant à sa fin et l'appelle de la route nous on pousser à partir. Nous sommes content de cette expérience et heureux de prendre la route vers les Catelines, région la plus au sud de l’ile du sud. On a dit au revoir à nos colocataires de camp site avec qui on a passé un mois au top, on est triste de se séparer mais ce sont les lois du voyage... 

J’ai trouvé ce journal à côté de moi, dont voilà la une. Ça passe aussi aux informations neozelandaises. On en a parlé entre français, on est tous choqué mais on a du mal à se rendre compte, on est un peu déconnecter.    

En attendant, quand on est pas au boulot, on passe nos journées au camp site au bord d’un lac. En NZ le camping sauvage est interdit. Mais le gouvernement met à disposition des camp site gratuit ou à 5 dollars avec des toilettes sèches et parfois même une douche froide. Ici il n'y a que des toilettes du coût,  la vaisselle, la lessive et notre toilette se font dans le lac et de temps en temps on paye 2 dollars pour prendre une douche à la piscine municipale. Il y a même qui vont discretement dans les magasins de bricolage car les toilettes handicapées sont équipées d'une douche mais ça, on a pas encore essayé. Après il y a des holiday park, des campings avec tout les équipements mais ils sont assez chers. C’est marrant car sur ce camp site on retrouve tout les gens qui travaillent dans les cerises, ils ont improvisé une grande tente où tout le monde peu se retrouver. Il y a principalement des italiens, des argentins, des canadiens, des tchèques et évidement beaucoup de français dont Thibault, Gauthier et aussi Romain Camille, ceux qui avait apporté du foi gras à Noël et qui nous avait dit de venir ici pour les cerises. 

On fait pleins de rencontres, hier c'était day off à cause de la pluie du coût une soirée s’est improvisé avec tout les gens du boulot, on était une bonne centaine. Sinon il y a quelques problèmes avec les locaux, ils sont un peu rascistes des backpackers (routards) dans les commerces ou meme dans la rue ils ne sont pas tres agréables, ils ne comprennent pas notre mode de vie et n'aiment pas voir leur ville envahi. Ils ont voulu nous virer du camp, c’est vrai que l’on est tres nombreux et que certain laissaient trainer leurs poubelles... mais ce n'était pas une bonne solution car on travaille tous ici, ils n'auraient fait que déplacer le problème. On est un peu les gitans de NZ. Du coût on a discuté avec la police qui a été très sympa et compréhensive et qui nous laisse rester si on tient le camp plus propre. Mais hier des riverains de cromwell ont débarqué dans leur gros pick up, nous dire de partir de manière très agressive, un neozelandais en vacance sur le camp est venu nous soutenir et leur a dit qu’il avait honte de l'image qu'ils donnaient de la nouvelle zélande.  Ceux qu'ils ne comprennent pas c’est que l’on fait un boulot que les neozelandais ne veulent pas (appart les patrons il n’y a aucun neozelandais à NZ corp) et que en plus on fait tourner l'économie de leur petite ville. 

On a fêté mon anniversaire, on a fait un barbecue Gauthier et Thibault m’ont offert du fromage français (presque introuvable ici, le lait est obligatoirement pasteurisé) avec de la rosette et du pain de campagne, après 3 mois de voyage c’est ce qui me manque le plus après ma famille et les amis !! Et Romain et Camille, la bible de Mc Guyver,  une encyclopédie pour réparer ou fabriquer des trucs soit même (très utile ici). 

Et merci à tous pour vos messages d’anniversaire, ça m'a fait très plaisir !! 

Le 31 on a reçu un sms d'une des fermes pour nous dire que l'on commençait le 3 janvier. La NZ Corp est l'une des plus grosse ferme de cerise de NZ avec plus de 300 employés. On travail 7 jours sur 7 de 6h jusque entre 14h et 17h selon la température. C’est dur, il y a beaucoup de règle à respecter et on est tout le temps contrôlé car les cerises sont destinées à l'exportation au Japon. Il faut qu'elles soient noires et non rouges, quelles fassent plus de 24 mm de  circonférence, quelles soient en bon état,  quelles aient leur queue et qu’elles soient toute détachées les unes des autres, les petits japonais sont donc privée du plaisir de se faire des boucles d'oreilles cerises ! Et tout ça en ramassant le plus vite possible et sans casser les bourgeons des arbres, si l'une de ces choses n’est pas respecté au mieux on est renvoyé chez nous pour la journee au pire on est viré définitivement. On est payé à la barquette, 6 dollars les 5 kilos, il faut donc envoyer un maximum de barquette à la journee. Vincent ramasse entre 200 et 250 kg par jour et moi ça tourne autour des 150 / 175 kg. On s’est amusé en pesant une cerise a calculer combien on en ramassait par jour. Dans une baquette de 5 kilos il y a environ 400 cerise et sachant qu'en moyenne on en fait 35, ça fait 14 000 cerise ramassées en une journée ! 

Je commence à perdre la peau de mes doigts et les gens pensent que j’ai une maladie de peau car mes jambes sont recouvertes de bleus à force de m'appuyer sur l'échelle.  Donc voilà, ça fait deux semaines que l'on bosse, on va rester encore une petite semaine et reprendre la route plus au sud.  

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit,  mais les choses se sont enchaînées très vite. Arrivés en Central Otago le 29 decembre, on a fait le tour des fermes de cerises. On a laissé nos noms et numéro mais ils nous on tous dit de repasser début janvier. Le lendemain on a rejoint Sofie et Flo, que l'on avait rencontré au tout début du voyage, pour fêter le nouvel an, accompagné de Gauthier et Thibault, les biterois rencontré à Noël. Le temps n'était pas de la partie mais il y avait un refuge sur le camp site dans lequel on a pu s'abriter. Petit à petit des gens sont venu se joindre à nous, on était une vingtaine, c'était très sympa.